Chocolat: Jazz, mais aussi métal, prog, punk, steamé, Offenbach et rock n’ roll

Évidemment, en lisant une description comme celle-là, on pourrait s’attendre à entendre un album un brin décousu, mais miraculeusement, Chocolat propose un projet cohérent.

Chocolat

Jazz engagé

Dare to Care

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Ceux qui ne connaissent pas encore Chocolat ou qui voient le groupe comme un side-project un peu louche de Jimmy Hunt (l’excellent Maladie d’amour, 2013), recevront une claque s’ils daignent écouter leur dernière galette.

On est probablement assez tard dans 2019 pour même parler du meilleur album rock de l’année. On l’aura callé d’avance, Jazz engagé sera dans le top 5 de beaucoup de chroniqueuses et chroniqueurs en décembre.

Jimmy Hunt qui s’autoproclame ici «ceinture noire de poésie» sur la catchy Fou fou fou mon minou nous offre une de ses collections de textes les plus courts, mais intéressants en carrière où s’entremêlent les allusions phalliques, les classiques cris du cœur rock n’ roll et les références à Réjean Ducharme.

D’ailleurs, les références sont légion sur cet album double. Du côté des paroles qui évoquent, par exemple, Bruce Dickinson et Maiden sur Devil c’t’à tout le monde, mais aussi en ce qui a trait à des musiques et des mélodies qui vont chercher le bon vieux rock Québ des années 70 en frôlant le Offenbach sur Les réseaux sociaux et le phrasé de Serge Fiori sur Une introduction inutilement complexe.

Évidemment, en lisant une description comme celle-là, on pourrait s’attendre à entendre un album un brin décousu, mais miraculeusement, Chocolat propose un projet cohérent. Plus éclaté stylistiquement que les dernières offrandes du groupe, Jazz engagé demeure quand même dans leur esprit. Comme sur Tss Tss et Rencontrer Looloo, on retrouve l’approche garage et nonchalante qui les caractérise. Ça reste le groupe qui est capable de créer un groove ultra accrocheur aux dernières 5 secondes d’une chanson simplement pour avoir le plaisir de donner un coït interrompu à son auditoire. Ceux qui écouteront Cette fois c’est la bonne comprendront.

Bref un indispensable qui, on l’espère, n’est pas le chant du cygne de Chocolat.

Raphaël Boivin
Raphaël Boivin

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